PÔLE
UNIVERSITAIRE
DE DJIBOUTI
Établissement
d'Enseignement Supérieur
INSTITUT
SUPERIEUR
DES AFFAIRES DE DJIBOUTI
Collection
"Études de métiers"
BOULANGERIE
-
SOMMAIRE -
I.
DEFINITION DE LA
PROFESSION ................................................ A) Activités B) Aptitudes II.
LE MARCHE
.................................................................................. A) La demande 1. La consommation du pain 2. Aspect quantitatif 3. Typologie de la clientèle 4. Variations saisonnières B) L'offre 1. Les entreprises 2. Les prix 3. La concurrence III.
LES MOYENS DE PRODUCTION
................................................ A)
Les
techniques 1. La technique de la pâte
cuite 2. La technique du cru
surgelé frais 3. La technique du précuit
surgelé B) Les investissements 1. Les équipements 2. Organisation de la
boulangerie C) Les ressources humaines 1. Types de postes 2. Recrutement D) Approvisionnements 1. Matières premières 2. fournisseurs IV. EXPLOITATION
........................................................................... A) Chiffre d'affaires B) Charges V.
REGLEMENTATION
..................................................................... A) Autorisations B) Fiscalité VI.
LE MILIEU PROFESSIONNEL
..................................................... A)
Le
syndicat B)
Bibliographie CONCLUSION
.................................................................................. |
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11 |
*******************
I- DEFINITION DE LA PROFESSION
A)
Activité :
C’est
la fabrication et la commercialisation de la vente au détail et en gros du
pain.
La
production du pain donne lieu à l’exécution d’une série d’étapes qui
s’effectue dans le laboratoire :
·
le pétrissage ou mélange la farine, l’eau
la levure et l’améliorant.
·
la division c’est découper la pâte en petits
morceaux.
·
le façonnage (les morceaux découper sont roulés
dans la façonneuse)
·
l’alignement des pâtons sur les plaques de
cuisson
·
la fermentation (les chariots composés des plaques
sont enfermés dans une chambre de fermentation durant 40 minutes )
·
et enfin la cuisson
La vente de pain est assurée par la boulangerie.
Il s’agit pour l’essentiel de vente en gros aux petits distributeurs et
accessoirement de vente au détail.
B)
Aptitudes
Un
boulanger doit avoir une bonne condition physique, être résistant :
travail et manipulation en position debout dans une atmosphère chaude.
Horaire
de travail à cheval sur le jour et la nuit. Levé de bonne heure, il procède
à plusieurs fournées successives selon la taille et l'importance du magasin.
Ces conditions de travail dures sont atténuées par le passage de la production
manuelle à une production industrielle. Les nouvelles pratiques de panification
du pain (pétrissage, façonneuse …) permettent des aménagements du temps de
travail. La production est différée grâce à ces nouvelles techniques de
fabrication.
Néanmoins,
les contraintes horaires demeurent (travail de nuit) et détournent les jeunes
de cette profession à Djibouti. La totalité des ouvriers sont ainsi des étrangers.
Comme
tout métier de l'alimentation, cette activité exige une hygiène particulièrement
rigoureuse.
S'il
veut s'installer à son compte il doit aussi avoir le sens commercial et des
compétences en gestion.
II-
LE MARCHE :
De
façon classique, il s’agit d’appréhender les caractéristiques de la
demande et de l’offre.
A)
La demande :
1. la consommation du pain
Sur
le plan national, le pain est une denrée alimentaire accessible à toutes les
couches de la population à un prix relativement faible et représente
l’aliment de base dans la vie alimentaire d’un djiboutien.
La
population djiboutienne ne cesse d’augmenter et les besoins en pain
s’accroissent proportionnellement.
Le
pain est un aliment complémentaire pour beaucoup de spécialités
djiboutiennes. En général, les djiboutiens consomment au moins 1 baguette par
jour. D’après l’enquête que nous avons menée, on remarque que la
consommation de pain est légèrement
plus forte au petit déjeuner par rapport aux autres repas (déjeuner, dîner) :
48% au petit déjeuner, 8% au déjeuner
et 44 % au dîner.
2.
Aspect quantitatif
(en milliers de DJF)
COMPTES
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999* |
2000** |
Production |
1
262 |
1
136 |
1
192 |
1431 |
1
318 |
1
413 |
1
331 |
1
326 |
1
312 |
1
352 |
1
392 |
Consommations
intermédiaires |
868 |
782 |
820 |
950 |
907 |
972 |
915 |
912 |
903 |
930 |
958 |
Valeur
ajoutée |
394 |
354 |
372 |
481 |
411 |
441 |
415 |
414 |
409 |
422 |
434 |
Rémunérations
des salariés |
130 |
112 |
118 |
137 |
130 |
140 |
132 |
131 |
130 |
134 |
138 |
Excédent
brut d'exploitation |
264 |
242 |
254 |
344 |
281 |
301 |
283 |
283 |
279 |
288 |
296 |
(*) provisoire (**) prévision
Source
: Ministère de l'Economie et des Finances - Direction Nationale de la
Statistique
Le
pain est un aliment de base et le marché, malgré une crise au milieu des années
90, suit l’évolution démographique.
3.
Typologie de la clientèle
On
peut distinguer deux types de clients :
-
Le consommateur final qui se rend directement à la boulangerie pour acheter le
pain.
-
Le distributeur qui est un client grossiste pour l’entreprise. Il revend à
son tour le pain au consommateur dans les quartiers, soit de manière ambulante
(chariot mobile), soit de manière sédentaire(poste de vente fixe).
4.
Variations saisonnières
Le
niveau de la demande baisse dans les périodes de grandes vacances scolaires. Ce
phénomène est dû d’une part au départ des familles en vacances et
d’autre part à la chaleur de l’été à Djibouti. Pendant ces périodes
l’individu a tendance à consommer moins que d’habitude.
Mais
on remarque également une hausse sensible de la consommation de pain quand il y
a pénurie de khat. Ce dernier étant un fléau qui possède des effets
secondaires sur l’alimentation du khateur qui éprouve certaine difficulté à
manger du pain. Généralement le khat conduit à une perte d’appétit.
Le
mois de ramadan constitue également un frein majeur à la consommation du pain.
Puisque dans ce mois toute famille a pris l’habitude de manger des plats spéciaux
plus élaborés et nécessitant moins l’usage du pain à titre de complément
alimentaire. .
B)
L’offre :
1. Les entreprises
La
boulangerie est d’abord un lieu de production du pain. Cependant, son
emplacement est important car autour d’elle se déploie un réseau de
distribution immédiat. La zone de chalandise d’une boulangerie est ainsi un
critère essentiel sur le plan de la rentabilité de l’entreprise.
Actuellement
on compte à Djibouti 24 à Djibouti-ville et 6 dans les districts.
Dénomination |
Adresse |
ABDOURAHMAN
HOUSSEIN |
Avenue
Nasser, Tel : 35 33 46 |
ADAWEH |
Q6 |
AHMED
AWLED |
Quartier
6, avenue 26 |
AL
BARAKA |
Quartier
4, avenue 13, Tel : 35 52 35 |
ALI
HOUSSEIN |
Balbala
Cheik Moussa, BP 671, Tel : 35 17 55 |
ALI
HOUSSEIN |
Ambouli,
BP 671, Tel : 34 10 29 |
ALI
SALEH |
Balbala
Cheik Moussa, Tel : 34 12 95 |
AL-RAHMAN |
Balbala
Cheik Moussa, BP 12136, Tel : 35 04 59 |
ARHIBA |
Arhiba,
route d’Arta, BP 2135 |
BARKADLEH |
Avenue
13, BP 3000, Tel : 35 75 05 |
BARKADLEH |
Quartier
4, route d’Arta, BP 3000, Tel : 35 52 00 |
BARKADLEH |
Quartier
4, avenue 26, BP 3000, Tel : 35 59 34 |
BARKADLEH |
Quartier
6, BP 3000 |
BARKADLEH |
Balbala
Hayableh, BP 3000, Tel : 34 07 09 |
BISMILAHI |
Saline
Ouest |
CITE
STADE |
Quartier
l’aire |
CITE
WADA-JIR |
Quartier
7 Bis, BP 1687, Tel : 34 18 35 |
CORNE
D’AFRIQUE |
Cté
progrès, BP 2389, Tel : 34 05 06 |
DAHABO |
Balbala
Ancien |
DANITEH |
Cité
Wad-jir, BP 2562, Tel : 35 05 06 |
DE
LA PAIX |
Quartier
1, avenue 6, BP 1527, Tel : 35 23 34 |
GABODE
1 |
Gabode
1 Bd de Gaulle |
GARE |
En
face la gare |
MOUSSA
AHMED |
Place
Mahamoud Harb |
SOUGAL |
Balbala
Cheik Moussa, BP 897, Tel : 34 00 05 |
Notons
sur le plan de la distribution, qu’on vend aussi du pain dans les supermarchés
et supérettes.
2.
Le prix :
Le
pain est une denrée alimentaire de base et indispensable à la vie alimentaire
d’un djiboutien. Aussi pour que le pain soit accessible à toutes les couches
de la population, l’Etat est-il intervenu
pour fixer le prix du pain à 20 DJF (prix administré).
3.
La concurrence :
-
Le produit est standard (la baguette), le prix aussi et donc la concurrence
entre boulangers n’existe pas. Chaque consommateur achète au plus près ou
plus pratique. On peut cependant trouver d’autres critères que la
proximité géographique : horaires, présentation du pain et conditions
d’hygiène.
-
Plus globalement, le pain est en concurrence avec d’autres aliments de base
traditionnels. On remarque que certaines denrées comme le couscous Afar
(gaambo) et la galette (louhlouh)
et le pain importé représentent les quelques concurrents du pain djiboutien.
III.
LES MOYENS DE PRODUCTION
A) Les techniques
Le
métier de boulanger a beaucoup évolué : aujourd'hui le pétrin est mécanique
et le four est électrique. Mais la pâte fermentée qui compose le pain réclame
toujours le même soin, et sa fabrication repose sur des matières premières et
des savoir-faire qui n'ont pas changé depuis l'Antiquité.
1.
La technique de la pâte cuite
C’est
la plus ancienne : toutes les phases de fabrication sont réalisées dans le même
lieu de fabrication (unités industrielles, laboratoires de magasin, etc.).
C’est la technique artisanale utilisée par toutes les boulangeries de
Djibouti.
2. La technique du cru surgelé ou frais
Le
pétrissage et le plus souvent le façonnage s'effectuent au sein d'unités de
fabrication. Les autres phases sont réalisées par le point de vente, dans un
terminal de cuisson. Quand le magasin est éloigné du lieu de production, la pâte
est surgelée pour éviter que la fermentation ne commence pendant la durée du
transport.
3.
La technique du précuit surgelé
Les
phases allant du pétrissage à la précuisson sont réalisées en laboratoire.
La fin de la cuisson est réalisée en magasin.
Les
techniques de la pâte crue surgelée et du précuit surgelé ont révolutionné
la fabrication et la distribution de la boulangerie-viennoiserie-pâtisserie
(BVP. Grâce à elles, les entreprises peuvent proposer des produits frais à
toute heure et développer l'exportation. La BVP a par ailleurs permis de démocratiser
la viennoiserie.
B) Les
investissements
1.
Les
équipements
Le
tableau ci-après présente la liste des matériels nécessaires pour le
fonctionnement d’une boulangerie produisant 10 000 pains en moyenne par jour.
Mais
si la boulangerie trouve nécessaire d’accroître sa production, il faut
ajouter un four et doubler le nombre de supports de cuisson.
Désignations |
Quantité |
Prix Moyen (DJF) |
-
Four R14E
rotatif chauffage Mazout -
Chariots 18 étages -
Supports de
cuisson alvéoles -
Refroidisseur
d’eau -
Façonneuse -
Pétrin Spirale -
Réservoir d’eau et de gasoil(2000
litres ) -
Moyens de transports : (une voiture pick-up) -
Générateur de (20 K.V.A) |
1 6 108 1 1 1 2 1 1 |
3 500 000 400 000 720 000 700 000 850 000 1 200 000 250 000 3 200 000 1 500 000 |
TOTAL |
12 320 000 |
2. Organisation de la boulangerie :
La
superficie moyenne d’une boulangerie est de 120 m² pour une installation
convenable.
La
disposition des matériels doit suivre la logique des étapes de la production.
-
la pâte est préparée dans le pétrin,
-
la pâte est mise sur le banc de découpage pendant
40 minutes.
-
on procède
au découpage de la pâte qui va être au fur et à mesure entraînée dans la
façonneuse.
-
les pâtons
seront alignés sur la plaque de cuisson.
-
le chariot
complet de plaque de cuisson va être déplacé dans la chambre de fermentation
pour y séjourner de 40 minutes à
1 heure.
-
après
fermentation, on procède à la cuisson.
Les
deux réservoirs vont permettre en permanence l’alimentation du four en eau
(le four utilise l’eau pour créer de la vapeur dans le fourneau) et en gasoil
(permet le fonctionnement du four).
C) Les ressources
humaines :
1. Types de postes
On
distingue 10 fonctions pour une exploitation moyenne d’une boulangerie :
-
deux
ouvriers qui s’occupent de la réalisation de la pâte jusqu’aux pâtons (mélange,
découpage et façonnage),
-
deux ouvriers qui alignent les pâtons sur les
plaques de cuisson et les remettent dans les chariots,
-
deux
ouvriers qui s’occupent de la cuisson du pain (de la fermentation à la
cuisson),
-
un
polyvalent qui occupe toutes les fonctions de la production pour remplacer
chaque ouvrier pendant leur repos hebdomadaire,
-
des
distributeur chargés de distribuer avec leurs chariots le pain dans la zone de
chalandise,
-
un ou deux
livreur(s) ,
-
un vendeur
qui assure la vente en détail à la boulangerie,
-
un comptable
chargé des suivis des règlements des clients,
-
une personne
pour le ménage .
2. Recrutement
Les
critères de recrutement chez un
boulanger sont :
-
Pour les personnels de production : l’expérience
dans le métier de boulanger, le savoir-faire, la réputation de la personne
-
Distributeur : la maîtrise de la lecture et
de l’écriture
-
Livreur : le permis de conduire, la maîtrise
de la lecture et de l’écriture
D) Approvisionnements
1.
Matières premières
Les
matières premières sont disponibles sur le marché national. Les différentes
matières utilisées sont :
·
La farine de
froment : pour produire un pain d’une qualité convenable, la farine doit
être récente (pas plus de 60 jours de séjour dans les magasins pour que la
farine ne perde pas sa qualité) et doit répondre à quelques spécifications telles
que :
- Protéines : 10,5 % Min Nx 6,25 sur matière
sèche
- Humidité : 14 % Max.
- Cendres :
0,60 % Max. sur matière sèche
·
Levure :
sert à gonflement de la pâte, elle est disponible sur le marché national.
·
L’améliorant :
donne la forme au pain et sa couleur, il est disponible sur le marché national.
·
Le sel : on utilise le sel du pays. Il complète
le goût du pain.
PRIX DES MATIERES PREMIERES
Désignation |
Prix en DJF |
Prix à l’étranger (brut)
en DJF |
Farine
(sac de 50kg) Levure
(sachets de 500g) Améliorant
(boites de 500g) Sel
(sacs de 50kg) |
2400 - 2600 450 -
500 2500 - 3000 400 -
500 |
1850 à 2000 350
à 400 1700 à 2100 |
2. Fournisseurs
Le
tableau suivant énumère les principaux fournisseurs nationaux et les matières
premières qu’ils vendent.
Fournisseurs |
Matières
Premières
vendues |
Adresses |
Ets
Taher Said Seif Ets
Naguib Ets
Barkadleh Ets
Ali Houssein |
Farine
et levure Farine Farine
et Levure Améliorant |
Rue
de Paris, B.P. 472, Tel : 35.20.05 Rue
de Soleillet, B.P. 498, Tel : 35.15.99 Boulevard
de Gaule, B.P. 3000, Tel : 35.75.69 Place
Ambouli, B.P.671, Tel : 35.17.55 |
IV.
EXPLOITATION
A)
Chiffre d’affaires
D’après
l’enquête menée chez les boulangers, ceux-ci déclarent avoir un chiffre
d’affaires moyen journalier d’environ 140 000 DJF se composant comme suit :
|
Quantité |
Prix
Unitaire |
Valeur |
Ventes
en gros |
8000 |
16 |
128
000 |
Ventes
au détail |
600 |
20 |
12
000 |
La
vente de pain, surtout au niveau des grossistes, se fait à crédit, avec un délai
de paiement de 1 jour : c’est à
dire le client grossiste doit payer la facture du jour le lendemain soir.
Les
boulangeries ont quelques produits annexes (environ 2 000FDJ/jour) tels que :
-
ventes des pâtes non cuites
-
assurer le service de cuisson à des particuliers (cabris, cakes)
-
vente de sac vide
-
vente du pain sec (vendu par sac)
B) Charges :
Eléments
de coûts |
Désignations |
Prix
unitaire Moyen |
valeur pour 720 pains |
Matières
Premières |
-
2 sacs de Farine (50kg) -
2 sachets de Levure (sachets de 500 g) -
Améliorant (boite de 500g, 2 g pour 720 pains) -
Sel (sac de 50kg, 45g pour 720 pains) |
2
500 475 2750 la
boite 450 |
5
000 950 50 10 |
Consommation
Intermédiaire |
-
Electricité (kwt) -
Eau (65l/100kg) -
Gasoil (litre) |
47/kwt - 70 |
450 240 1
120 |
NB :
Avec 100 Kg de farine , soit 2
sacs, on produit en principe 720 pains.
V.
REGLEMENTATION
A)
Autorisations
Etant
un produit de première nécessité, le législateur s’est préoccupé de
cette profession.
-
pour promouvoir l’installation de boulangeries,
la plupart des entreprises ont reçu un agrément au Code des Investissements
auprès du ministère du commerce et de l’économie . Dans ce cas, le
boulanger bénéficie d’une exonération totale de taxes sur les matières
premières et les machines (même les pièces détachées) et d’impôt sur le
revenu (BIC) pendant 5 ans. Actuellement l’octroi d’agrément a été
suspendu par arrêté présidentiel.
-
pour les règles d’hygiène :
S’agissant d’un métier de l’alimentation, le règlement d’hygiène et
de voirie est applicable : autorisation du District (demande avec plan détaillé).
-
pour fixer le prix : 20 DJF au détail.
Ce prix est vivement contesté par les professionnels comme étant peu rémunérateur.
Il
n’y a pas de réglementation sur le niveau minimal de qualification.
B)
Fiscalité
-
Pour la patente,
les boulangeries (« par procédés mécaniques ») sont classées en
classe 6, c’est à dire qu ‘elles doivent payer un droit fixe de 200
000 DJF et un droit proportionnel de 10
% de la valeur locative des locaux industriels.
-
Pour la TIC, les importateurs de
farine sont exonérés dès lors qu’ils payent la patente. Ce système a
remplacé l’ancien système où une société d’Etat spécialisée (la
SOPINAD) fournissait la farine à un tarif subventionné.
V.
LE MILIEU PROFESSIONNEL
A)
Le syndicat
Le
syndicat national de Boulangerie a été crée en 1979, actuellement son siège
est à Balbala Cheik Osman, dans le but de défendre les intérêts de ses
membres. Un président a été élu pour un mandat de deux années à la tête
du syndicat.
Les
réunions syndicales se déroulent dans un local fourni par le président, lors
des réunions syndicales les adhérents doivent apporter 500 DJF à chaque réunion.
B)
Bibliographie
- De nombreux ouvrages techniques sur la fabrication du pain sont édités et diffusés par l’Institut national de la boulangerie pâtisserie (INBP) ;
sur
son site web www.inbp.com, il est possible de
télécharger de nombreux suppléments utiles aux créateurs et repreneurs. Tout
sur les formations possibles également.
-
www.cannelle.com, site de boulangerie où
l’on trouve par exemple des fiches sur les bonnes pratiques de fabrication et
une large bibliographie.
CONCLUSION
De
par son caractère industriel alimentaire et industriel, le métier de boulanger
demande beaucoup de soin, rigueur, d’exigence au niveau de la production et de
la gestion. D’autre part, l’avancée technologique avec l’arrivée des équipements
plus modernes et plus sophistiqués permet de réduire les délais de
fabrication tout en réussissant à garantir une meilleure qualité du pain.
L’augmentation
de la production de pain est prévisible en raison de l’accroissement démographique
avec une consommation moyenne de pain par ménage de 6 baguettes par jour. Mais
tous les boulangers estiment que le marché est saturé, du fait qu’ils sont
nombreux sur le marché.
Malgré
cette concurrence, la boulangerie
traditionnelle peut essayer de satisfaire les consommateurs en proposant des
produits nouveaux et en diversifiant donc sa production :
-
pains spéciaux (comme par exemple les petits pains complets fabriqués
par la pâtisserie d’Ambouli),
-
pains frais à toute heure, produits traiteurs tels que quiches, pâtés...,
sans parler de la classique association avec la pâtisserie (viennoiserie
notamment).
Tous
ces produits ont une clientèle plus haut de gamme, à plus fort pouvoir
d’achat et leur prix ne sont pas administrés.
Aboubaker
Mohamed Abdoulkader